A partir du moment où les sites de production et de consommation ne sont pas directement raccordés mais où l’énergie doit transiter par le réseau de distribution public, on peut envisager un contrat hors site. Dans ce cas, un intermédiaire doit fournir un portefeuille d’accueil pour l’électricité et un service d’équilibrage pour assurer l’interface vis-à-vis du gestionnaire de réseau public.

Ici, producteur et consommateur s’entendent sur un prix de référence sur la durée du contrat. Les deux parties peuvent convenir :

• D’acheter/de vendre un volume défini contractuellement sur le marché spot ou,
• D’un contrat take-or-pay pour le consommateur.

Ces contrats protègent le producteur du risque de surproduction contre le risque de prix que lui assure le prix de référence. Lorsque le prix de marché est supérieur au prix contracté, le consommateur compense la différence auprès du producteur et vice-versa.

La production d’énergie renouvelable étant par définition intermittente, il faut trouver une fourniture d’équilibrage lorsque le producteur ne produit pas. La contractualisation d’un Green PPA, même si elle ne couvre qu’une partie des besoins, fait partie intégrante de la fourniture en énergie électrique. Dans la grande majorité des cas, les acheteurs passent par des intermédiaires (fournisseurs et agrégateurs) qui fournissent à l’acheteur la totalité de son besoin, PPA inclus, et gèrent donc l’équilibrage.

La durée du PPA s’étend de 5 à 20 ans :

• 5 ans lorsqu’il s’agit d’installations déjà existantes en sortie d’obligation d’achat et où le producteur cherche à vendre sa production en direct et ainsi assurer la pérennité de son activité.
• Lorsqu’il s’agit d’investissements nouveaux et de raccordement d’installations, les contrats sont généralement de 15, 20 ans voire plus. Le coût de vente doit en effet rentabiliser l’investissement.

Le choix du PPA dépendra de la solidité financière de l’acheteur et de sa visibilité sur le long terme. Une durée courte est également un moyen de tester ce nouveau mécanisme.

Pour les acheteurs comme pour les vendeurs, les green PPAs offrent divers avantages :

Côté vendeurs :

• Pérenniser les actifs en fin d’obligation d’achat
• Soutenir les actifs de production existant
• Investir et soutenir le développement des énergies renouvelables à l’échelle nationale

Côtés acheteurs :

• Répondre à la politique RSE groupe
• Sécuriser une partie du prix sur le long terme, visibilité du prix, sécurisation contre la volatilité des prix

Le coût d’un PPA dépend surtout des facteurs suivants :

• le mode de production auquel est lié le PPA. Les modes de production les plus communs sont l’éolien et le photovoltaïque.
• la situation de l’installation/des installations auxquelles est lié le prix de fourniture. Le prix offert pour un électron émanant d’un parc éolien existant sera moins élevé que le prix pour une installation qui est en planification ou en construction.

En 2019 et 2020, des PPAs basés sur des moyens de production éoliens existants se sont conclus à des tarifs de 43-48 EUR/ MWh en Europe, rendant ainsi ce moyen de production compétitif par rapport aux prix se pratiquant sur les marchés de gros.

En fonction du type de PPA choisi se pose la question de l’équilibrage de la fourniture. Si cette responsabilité incombe au fournisseur du PPA, le prix offert sera peu compétitif par rapport aux tarifs de fourniture “standard”. Pour cette raison, la plupart des PPAs conclus à ce jour ne couvre qu’une partie de la fourniture, l’appoint et l’équilibrage étant fournis par un contrat de fourniture “standard”.

La maîtrise économique de ces facteurs nécessite une bonne compréhension de la situation de départ et des offres proposées.